Colunga - Villaviciosa

Lundi 21 septembre : Colunga  -  Villaviciosa  18 km

   Ce matin, je m’élance pour l’ultime étape de mon périple 2016. J’avais effectivement prévu de faire ce chemin en 2 ans avec une coupure à Villaviciosa, la ville que j’atteindrai ce soir. Je n’ai pas choisi cet endroit par hasard, mais pour 2 raisons. La première, c'est que je suis à peu près à mi-parcours entre Irun et Santiago ; la seconde raison est plus stratégique : peu après Villaviciosa, le chemin offre 2 variantes pour rallier Compostelle : l’une que l’on appelle le Primitivo, qui pique au sud, passant par Oviedo, puis traversant les monts d’Asturies pour rejoindre le Camino Frances à Mélide, l’autre qui poursuit en bordure de mer, passe par Gijon pour gagner le Frances au niveau d’Azuar. Prenant le chemin cette année je n’avais pas véritablement idée de la variante que j’allais suivre pour terminer le Camino. En m’arrêtant cette année juste avant la bifurcation, ça me laisse un peu plus de  temps pour faire mon choix.

   Quittant le bord de mer, les paysages se transforment peu à peu devenant davantage campagnards, mêlant pâtures, vergers et forêts. S’il y a quelques citronniers, ce sont surtout les pommes qui font la renommée de Villaciciosa, les pommes à cidre. Lorsque vers midi, je rentre dans un bar pour déjeuner et que je commande une assiette de pulpe, sans commander la boisson, on me donne un pichet de cidre. Je pense qu’ici en matière de boisson, on n’a pas tellement le choix : c’est cidre ou cidre !

L'église de Colunga au petit matin

   Mon chemin 2016 s’arrête ici, à 400 kilomètres de Santiago que je rejoindrai demain en bus emportant avec moi beaucoup de souvenirs agréables : les rencontres, même si elles furent moins nombreuses que sur le Camino Frances, fréquentation oblige, mais surtout les paysages, tous d’une rare beauté. Par contre, j’ai rarement senti la dimension spirituelle et religieuse de ce qui se veut être un pèlerinage ; randonner en bord de mer, sous le soleil, en traversant des stations balnéaires où l’on fête encore l’été, y est certainement pour quelque chose. 

Au pays de la corrida

L'église de Villaviciosa