Dimanche 20
Septembre : Ribadesella -
Colunga 22 km
Ce matin la ville a retrouvé son calme après
les festivités d’hier et les employés municipaux sont déjà à l’ouvrage pour
faire disparaître toutes les traces de la fête. Ribadesella s’étend de part et d’autre du Rio Sella :
une vieille ville sur la rive ouest et un quartier beaucoup plus récent à
l’est. C’est dans cette partie que j’avais mon hébergement, et reprenant mon
chemin, je dois emprunter ce grand pont qui enjambe le rio pour rejoindre le
quartier historique. Il est alors 8
heures du matin, un moment toujours un peu magique où les premiers rayons de
soleil donnent au paysage de belles teintes dorées, sans cesse changeantes. Ce
matin, pour parfaire le décor, quelques bancs de brume flottent à mi-hauteur
contre les collines, l’ensemble se reflétant
dans le rio. Tout simplement magnifique ! je prends photo sur
photo.
Après avoir quitté Ribadesella en longeant sa grande plage, le chemin
s’écarte de la mer durant quelques kilomètres pour la retrouver à La Vega de
Leces. Comme beaucoup d’autres, cette étape n’affiche pas un grand
dénivelé : une centaine de mètres tout au plus. Le Camino Norté a cette
réputation d’être difficile, exigeant de la part du marcheur une excellente
condition physique. Pour ce que j’en ai vu, je ne partage pas cet avis, car
hormis la partie en amont de Bilbao dans laquelle il y a effectivement quelques
grimpettes, les étapes suivantes ne sont pas plus sportives que celles du
Camino Frances. Mais ne nous réjouissons pas trop car la traversée des monts
d’Asturie risque de nous réserver quelques surprises.
Un horreo |
Après
avoir longé la plage de La Isla, le chemin quitte définitivement la côte pour obliquer
vers l’intérieur des terres. À un carrefour dans un village, le balisage en
jaune me parait ambigüe : des flèches indiquent de suivre la nationale
tandis que d’autres sont orientées vers la gauche. Pour lever le doute je
rentre dans un bar et interroge le patron : en pareil cas certains m’auraient
fait une réponse du type : « continue jusqu’à la maison blanche puis
tourne à gauche ». Mais lui sort de derrière son zinc, abandonne ses
clients et n’hésite pas à m’accompagner une centaine de mètres pour me mettre
sur la bonne voie. « Gracias señor ».
Les Espagnols nous réservent toujours un accueil chaleureux ; je l’avais
constaté depuis mon passage en Espagne et cet épisode en est une parfaite
illustration.
L'église de Colunga |
Remis sur le bon axe, je poursuis en direction de Colunga, le terme de
l’étape du jour. Lorsque j’y parviens il n’est pas encore trop tard pour
déjeuner, alors je m’installe à une terrasse pour prendre une « ensalada mixta » avant de gagner
mon hébergement au centre de la ville.
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