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mardi 21 juin 2016

Soto de Luina - Cadavedo



    


        Samedi 28 mai 2016 Soto Luina  -  Cadavedo : 24 km

Les estives
L’étape du jour compte 24 kilomètres, une distance assez conforme à ce que j’ai l’habitude de faire. Avant le départ, je prends un désayuno avec les deux couples d’amis : les Belges et les Nantais. Hier en allant à la mer, j'avais repéré les flèches jaunes du Camino et donc pour moi la sortie de la ville ne devait présenter aucune difficulté ; pourtant quittant le  bar un Espagnole  m’interpelle et me conseille de prendre sur la gauche, m’expliquant que c’était un raccourci et que je retrouverais le chemin balisé un peu plus loin. Partant du principe qu’il est du pays, donc qu’il connait, je lui fais confiance, d’autant que ne pas suivre son conseil risquerait de le vexer. Grosse erreur dont je me rendrai compte beaucoup trop tard, trop tard pour rebrousser chemin. Au lieu de longer la côte comme je l’avais vu sur mon guide, cet itinéraire me fait gagner la montagne, ces collines parallèles à l’océan et dont la crête atteint dans cette région une altitude de 700 m. Très rapidement le chemin se réduit à un simple goulet et me voilà quelques kilomètres plus loin, traversant les estives au milieu du bétail.
C'est bien le chemin, il y a une borne !
      Vers midi le vent se lève poussant vers moi les nuages et je me trouve très vite enveloppé dans une brume glaciale qui m’oblige à revêtir tout ce que j’ai de plus chaud et de plus étanche dans le sac : polaire, anorak, poncho. Bien évidemment, aucun pèlerin sur cette variante ; tous ont pris le bord de mer, passant par Novellana puis Ballota avant d’atteindre Cadavedo. Je pense en moi-même qu’ici, mieux vaut ne pas avoir de malaise ou de jambe cassée, car, pour peu que le téléphone ne passe pas, je risquerais de voir rapidement tournoyer les vautours au-dessus de moi. Je redouble donc de prudence et ressens un véritable soulagement en apercevant les premiers toits des maisons de San Pelayo ; plus loin un panneau qui indique Cadavedo 3 kilomètres : ouf, c'est passé !
    J’ai réservé dans une maison d’hôtes au centre du village : les propriétaires sont aux petits soins et le confort est de grand standing : peignoir blanc molletonné  plié sur le lit et petite collation d’accueil. Je méritais bien cela !
     Ce soir, il y a la finale de la Ligue des Champions entre l’Atlético de Madrid et le Réal : une grosse affiche. Je pourrais suivre le match dans ma chambre, mais je préfère me rendre au  bar du village pour profiter de l’ambiance. Au dîner je retrouve les amis. Ils ont emprunté le chemin côtier.








Le réconfort à l'arrivée : serviettes et peignoir!

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