Samedi 28 mai 2016
Soto Luina - Cadavedo : 24 km
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Les estives |
L’étape du jour compte 24 kilomètres, une
distance assez conforme à ce que j’ai l’habitude de faire. Avant le départ, je
prends un désayuno avec les deux couples d’amis : les Belges et les Nantais.
Hier en allant à la mer, j'avais repéré les flèches jaunes du Camino et donc pour
moi la sortie de la ville ne devait présenter aucune difficulté ; pourtant
quittant le bar un Espagnole m’interpelle et me conseille de prendre sur
la gauche, m’expliquant que c’était un raccourci et que je retrouverais le
chemin balisé un peu plus loin. Partant du principe qu’il est du pays, donc
qu’il connait, je lui fais confiance, d’autant que ne pas suivre son conseil
risquerait de le vexer. Grosse erreur dont je me rendrai compte beaucoup trop
tard, trop tard pour rebrousser chemin. Au lieu de longer la côte comme je
l’avais vu sur mon guide, cet itinéraire me fait gagner la montagne, ces
collines parallèles à l’océan et dont la crête atteint dans cette région une
altitude de 700 m. Très rapidement le chemin se réduit à un simple goulet et me
voilà quelques kilomètres plus loin, traversant les estives au milieu du bétail.
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C'est bien le chemin, il y a une borne ! |
Vers
midi le vent se lève poussant vers moi les nuages et je me trouve très vite
enveloppé dans une brume glaciale qui m’oblige à revêtir tout ce que j’ai de
plus chaud et de plus étanche dans le sac : polaire, anorak, poncho. Bien évidemment, aucun pèlerin sur cette variante ; tous ont pris le bord de mer,
passant par Novellana puis Ballota avant d’atteindre Cadavedo. Je pense en
moi-même qu’ici, mieux vaut ne pas avoir de malaise ou de jambe cassée, car,
pour peu que le téléphone ne passe pas, je risquerais de voir rapidement tournoyer
les vautours au-dessus de moi. Je redouble donc de prudence et ressens un
véritable soulagement en apercevant les premiers toits des maisons de San
Pelayo ; plus loin un panneau qui indique Cadavedo 3 kilomètres :
ouf, c'est passé !
J’ai
réservé dans une maison d’hôtes au centre du village : les propriétaires
sont aux petits soins et le confort est de grand standing : peignoir blanc
molletonné plié sur le lit et petite
collation d’accueil. Je méritais bien cela !
Ce
soir, il y a la finale de la Ligue des Champions entre l’Atlético de Madrid et
le Réal : une grosse affiche. Je pourrais suivre le match dans ma chambre, mais je préfère me rendre au bar du
village pour profiter de l’ambiance. Au dîner je retrouve les amis. Ils ont emprunté le chemin côtier.
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Le réconfort à l'arrivée : serviettes et peignoir! |
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