El Pito - Soto de Luina

   

      Vendredi 27 mai 2016 : El Pito – Soto de Luina :  12 km

Viaduc d'autoroute

   Petite étape aujourd’hui d’une douzaine de kilomètres seulement ; certains guides la regroupent avec la précédente ce qui représente une quarantaine de kilomètres. Je n’ai pas fait ce choix, car j’avais envie de prendre mon temps pour profiter au maximum de ces paysages magnifiques que nous offre la côte des Asturies. Un seul bémol : l’autoroute. Elle joue avec le Camino depuis que j’ai passé Irun, le longeant tantôt par la droite, tantôt par la gauche, mais ici elle est plus souvent au-dessus, enjambant les vallées par des viaducs immenses ; des ouvrages de béton tout en courbe dont l’élégance n’enlève rien à la beauté des lieux.

Au fond la plage de la Concha de Artedo

   Passant sous celui qui surplombe la vallée du rio Uncin j’aperçois au loin en contrebas une plage de toute beauté. Elle est à l’écart du chemin et il faut descendre une forte pente pour l’atteindre. Qu’à cela ne tienne, je me dis que je ne peux pas passer à côté d’un tel décor sans aller au plus près, au contact, d’autant qu’aujourd’hui mon timing me permet ce genre d’écart. Il s’agit de la plage de la Concha de Artedo, comme son nom (en espagnol) l’indique, une plage en forme de coquille, un peu à l’image de celle de San Sébastien qui porte d’ailleurs le même nom. C’est une plage de galets avec au sommet du talus un sentier de bois qui permet aux piétons de parcourir toute l’anse sans risquer une entorse. À l’extrémité, il y a un petit restaurant : la pension Casa Miguel. J’y prends un désayuno (café croissant) regrettant vite de ne pas avoir fait étape ici hier au soir.  Dormir dans ce cadre, loin de toute habitation et avec une chambre offrant une telle vue sur l’océan doit être tout simplement sublime.

  Poursuivant en direction de Soto de Luina qui n’est plus qu’à quelques kilomètres je rencontre quelques pèlerins dont un couple de Belges, Cyrille et Maria, dont j’avais fait la connaissance hier. Des pèlerins d’une extrême gentillesse que je retrouverai plusieurs fois jusqu’à Santiago.

  Il est midi lorsque que j’atteins le terme de l’étape ; après un bocadillo et une cerveza je vais découvrir la plage qui, comme à El Pito, est située à deux kilomètres du centre-ville. De retour je retrouve Cyrille et Maria accompagnés de deux pèlerins nantais : Isabelle et Paul ; c’est en leur compagnie que je terminerai la journée autour d’un verre et d’un menu pérégrino. On prend quelques photos pour immortaliser cette soirée.

Soto de Luina

Menu péregrino

Le moment du réconfort !