Jeudi 26 mai 2016 :Aviles - El Pito
28 km
Les draps n’étaient pas des plus blancs et ne
sentaient pas l’adoucissant, mais néanmoins la nuit a été reposante. Quittant
la pension je ne vois pas le propriétaire, je pose les clés sur le comptoir de
la réception et emprunte son cachet pour apposer le sello sur ma
crédential ; hier trop préoccupé par le paiement il a oublié cette tâche qui
pour le pèlerin fait partie du rituel d’une fin d’étape : peut-être n’a-t-il
pas l’habitude de recevoir beaucoup de pèlerins ! Il est vrai qu’hier j’en
ai rencontrés très peu, seulement un couple d’Espagnoles qui dégustaient un bocadillo
dans un bar.
Je
prends le chemin vers 8 heures, mon téléphone sonne : c’est ma fille qui se
rend à son travail et qui doit faire le plein de carburant. En France il y a
actuellement pour des raisons de grèves et de manifestations, un blocage des
dépôts de carburant et une pénurie est en train de s’installer dans certaines
stations-service. Elle m’interroge pour savoir si elle peut mettre du
sans-plomb 95 à la place du sans-plomb 98. Je n’en sais fichtre rien et par
prudence lui conseille de ne pas le faire, mais ce coup de fil me fait d’un
coup réaliser que je suis déjà loin de tout ça, que j’ai déjà oublié tous les
tracas de la vie quotidienne. Ultreïa.
La
sortie de la ville traverse les quartiers résidentiels ; au loin quelques
fumées d’usines, mais rien de comparable avec Gijon. Longue étape de 28
kilomètres au relief fait de grimpettes et de descentes ; le soleil
domine, mais l’orage d’hier au soir a
causé de gros dégâts dans les chemins, les rendant boueux avec dans le passage
de roues, de longues flaques d’eau : ce soir, c'est sûr il faudra nettoyer
et sécher les godillots.
Peu après Soto del Barco, un pont permet
d’enjamber le Rio Nalon. C’est un paysage que j’ai rencontré maintes fois
depuis Irun : des torrents naissent dans la montagne et rejoignent l’océan
en formant un large estuaire ; quelques fois il faut prendre un bateau pour
traverser et d’autres fois un pont a été édifié. Je pense que c’est le cas ici
et sans faire de recherche étymologique je
suis prêt à parier que « del Barco » vient du mot
« barque », moyen de transport
que l’on devait emprunter ici pour traverser l’estuaire avant la construction
du pont.
En milieu d’après-midi j’atteins El Pito, terme de l’étape ; une étape de bord de mer durant laquelle je n’ai pas beaucoup vu l’Océan hormis quelques fois, où du sommet d’une colline, on le devinait à l’horizon. Le village est situé à 2 kilomètres de la plage, mais qu’importe, ce soir même après une longue étape je n’hésite pas à parcourir la distance pour aller me mettre les pieds dans l’eau.
En milieu d’après-midi j’atteins El Pito, terme de l’étape ; une étape de bord de mer durant laquelle je n’ai pas beaucoup vu l’Océan hormis quelques fois, où du sommet d’une colline, on le devinait à l’horizon. Le village est situé à 2 kilomètres de la plage, mais qu’importe, ce soir même après une longue étape je n’hésite pas à parcourir la distance pour aller me mettre les pieds dans l’eau.
Un horreo |
Port de El Pito |
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