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mardi 21 juin 2016

O Pédrouzo - Santiago


    

 Mercredi 8 juin 2016 : O Pedrouzo – Santiago : 15 km

     Ultime étape aujourd’hui : ce soir, je dormirai à Santiago.
 Quittant la ville, je m’insère dans le flot des pèlerins qui n’a pas diminué depuis hier, bien au contraire. Ici, on comprend vite qu’il est trop tard pour se retrouver seul avec soi-même, pour faire de l’introspection : mieux valait le faire avant !
Le monument au Monte Gozo
  De mon dernier Camino, j’ai gardé bien en tête tous les détails de cette étape : la traversée de Lavacola, là où à une autre époque  les pèlerins s’arrêtaient au bord de la rivière pour faire une dernière toilette avant de se présenter devant l’apôtre, puis le  contournement de l’aéroport de Santiago, enfin l’ascension du Monte Gozo  où un monument a été édifié pour rappeler le rassemblement de 500.000 jeunes, organisé par Jean-Paul II  en 1989 dans le cadre des journées mondiales de la jeunesse. Un endroit chargé d’histoire, mais aussi un lieu attendu par le pèlerin, car c’est du haut de cette colline que pour la première fois il pourra apercevoir les flèches de la cathédrale de Compostelle.
   Il est 11 heures lorsque j’atteins ce site ; je prends le temps de boire un café et de grignoter un croissant ; rien ne presse, car je ne m’étais pas fixé comme objectif d’arriver assez tôt pour assister à la messe des pèlerins qui a lieu chaque jour à midi ; j’irai à celle du soir qui débute à 19 h 30. Le parcours qui conduit du Monte Gozo à la place
La rivière de Lavacola
de l’Obradoiro n’a plus rien des sentiers champêtres que nous avons connus ces derniers jours : ce sont 5 kilomètres de trottoirs qui traversent autoroutes, ronds-points, voie ferrée, avenues, avant de déboucher enfin à l’entrée du quartier historique. Quelques centaines de mètres à travers les ruelles de la ville et je débouche sur la grande place ; rien n'a changé : des jeunes jouent de la cornemuse sous le porche qui donne accès à la place, de nombreux pèlerins ont envahi l’immense place : c’est l’heure des photos, les uns se congratulent, d’autres sont couchés à même le sol face à la cathédrale, l’ambiance est à la joie et à la décontraction, chacun savourant le plaisir d’être là.
Le bureau des compostelas
    Le temps de rejoindre mon hébergement à deux pas d’ici, dans la rua Fonseca, je me mets en quête de récupérer ma compostela. Aujourd’hui, pas de queue, en un quart d’heure, j'obtiens le précieux sésame.
   J’assiste à la célébration du soir, puis le lendemain à celle de midi : le rituel est chaque fois le même : des psaumes sont chantés par une petite sœur puis une dizaine de prêtres en chasubles vertes rejoignent l’autel pour célébrer la messe qui s’achève par le « botafumeiro », cet énorme encensoir soulevé à l’aide de cordes par 8 hommes et qui dans un mouvement de balancier déverse l’encens sur les fidèles. La chance est avec moi, car je profiterai à chaque fois de cette « attraction » qui n’est pas systématique, car relativement onéreuse.
  Le lendemain de mon arrivée à Santiago je retrouve Cyrille et Maria. Ils avaient décidé de faire une étape de plus que moi ; nous nous étions alors quittés à Lourenza, nous donnant rendez-vous ici devant la cathédrale. Nous déjeunons ensemble dans un restaurant de tapas que connaissait Cyrille, puis allons faire quelques prises de vue sur la place ; c’est toujours mieux l’après-midi, car le matin la façade est à contre-jour et le rendu pas exceptionnel sauf à être équipé de matériel haut de gamme ; traversant la ville, nous rencontrons deux dames belges très sympathiques : Bernadette et Françoise qui nous accompagnent et se joignent à nous pour la séance photo.






L'entrée dans la ville

Entrée dans le centre historique





Menu de tapas
Avec Cyrille et Maria

La borne 0 ( avec les dames belges)

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