Mercredi 8 juin 2016 : O Pedrouzo –
Santiago : 15 km
Ultime étape aujourd’hui : ce soir, je
dormirai à Santiago.
Quittant la ville, je m’insère dans le flot des
pèlerins qui n’a pas diminué depuis hier, bien au contraire. Ici, on comprend
vite qu’il est trop tard pour se retrouver seul avec soi-même, pour faire de
l’introspection : mieux valait le faire avant !
Le monument au Monte Gozo |
De mon dernier Camino, j’ai gardé bien en
tête tous les détails de cette étape : la traversée de Lavacola, là où à
une autre époque les pèlerins s’arrêtaient
au bord de la rivière pour faire une dernière toilette avant de se présenter
devant l’apôtre, puis le contournement
de l’aéroport de Santiago, enfin l’ascension du Monte Gozo où un monument a été édifié pour rappeler le
rassemblement de 500.000 jeunes, organisé par Jean-Paul II en 1989 dans le cadre des journées mondiales
de la jeunesse. Un endroit chargé d’histoire, mais aussi un lieu attendu par le
pèlerin, car c’est du haut de cette colline que pour la première fois il pourra
apercevoir les flèches de la cathédrale de Compostelle.
Il est 11 heures lorsque j’atteins ce site ; je prends le temps de boire un café et de grignoter un croissant ; rien ne presse, car je ne m’étais pas fixé comme objectif d’arriver assez tôt pour assister à la messe des pèlerins qui a lieu chaque jour à midi ; j’irai à celle du soir qui débute à 19 h 30. Le parcours qui conduit du Monte Gozo à la place
La rivière de Lavacola |
de l’Obradoiro n’a plus rien des sentiers champêtres que nous avons
connus ces derniers jours : ce sont 5 kilomètres de trottoirs qui traversent
autoroutes, ronds-points, voie ferrée, avenues, avant de déboucher enfin à l’entrée
du quartier historique. Quelques centaines de mètres à travers les ruelles de
la ville et je débouche sur la grande place ; rien n'a changé : des
jeunes jouent de la cornemuse sous le porche qui donne accès à la place, de
nombreux pèlerins ont envahi l’immense place : c’est l’heure des photos,
les uns se congratulent, d’autres sont couchés à même le sol face à la
cathédrale, l’ambiance est à la joie et à la décontraction, chacun savourant le
plaisir d’être là.
Le bureau des compostelas |
Le temps de rejoindre mon hébergement à
deux pas d’ici, dans la rua Fonseca, je me mets en quête de récupérer ma
compostela. Aujourd’hui, pas de queue, en un quart d’heure, j'obtiens le
précieux sésame.
J’assiste à la célébration du soir, puis le
lendemain à celle de midi : le rituel est chaque fois le même : des
psaumes sont chantés par une petite sœur puis une dizaine de prêtres en
chasubles vertes rejoignent l’autel pour célébrer la messe qui s’achève par le « botafumeiro »,
cet énorme encensoir soulevé à l’aide de cordes par 8 hommes et qui dans un
mouvement de balancier déverse l’encens sur les fidèles. La chance est avec moi, car je profiterai à chaque fois de cette « attraction » qui n’est pas
systématique, car relativement onéreuse.
Le lendemain de mon arrivée à Santiago je
retrouve Cyrille et Maria. Ils avaient décidé de faire une étape de plus que
moi ; nous nous étions alors quittés à Lourenza, nous donnant rendez-vous
ici devant la cathédrale. Nous déjeunons ensemble dans un restaurant de tapas
que connaissait Cyrille, puis allons faire quelques prises de vue sur la place ;
c’est toujours mieux l’après-midi, car le matin la façade est à contre-jour et
le rendu pas exceptionnel sauf à être équipé de matériel haut de gamme ; traversant
la ville, nous rencontrons deux dames belges très sympathiques : Bernadette
et Françoise qui nous accompagnent et se joignent à nous pour la séance photo.
L'entrée dans la ville |
Entrée dans le centre historique |
Menu de tapas |
Avec Cyrille et Maria |
La borne 0 ( avec les dames belges) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Faites moi part de vos impressions
Je vous répondrai