Samedi 4 juin
2016 : Vilalba – Baamonde : 20 km
Ce matin, je fais la grasse matinée : lever après 8 h et départ à 9 heures. En bordure de l’océan, la beauté des petites villes étape me poussait à y parvenir assez tôt pour avoir le temps de la visite, de la promenade sur la plage, de la découverte du port ; je m’organisais alors pour y arriver vers 14 heures ce qui faisait qu’après le déjeuner, je disposais du reste de l’après-midi pour la découverte. Depuis Ribadéo j’ai quitté la côte et les bourgs
où je fais étape méritent rarement plus d’une heure de visite et ce sera
probablement le cas ce soir et donc comme disait un célèbre fabuliste :
« rien ne sert de courir… », et donc rien ne sert de partir aux
aurores, car que faire dans une ville comme Baamonde entre 15 h et l’heure du
dîner si ce n’est boire une bière de plus pour passer le temps.
Depuis quelques jours, j'ai remarqué que les
bornes jacquaires indiquent sur une petite plaque métallique collée en dessous
de la coquille, la distance restante par rapport à la place de l’Obradoiro. Ce
qui est le plus surprenant, c'est que le kilométrage est exprimé avec 3
décimales, ce qui signifie que nous connaissons notre position au mètre
près ; incroyable ! Dommage que certains pèlerins sans scrupules ont
cru bon d’arracher quelques-unes de ces plaques pour emporter avec eux un
souvenir du Camino ! Les bornes sont précieuses, car elles nous indiquent
la direction à suivre et nous confirment que l’on est toujours sur le
chemin ; combien de fois j’ai stressé parce que je n’en avais pas depuis
un certain temps et quel soulagement lorsqu'on en voit une apparaître ! La
dernière fois que je me suis trouvé dans ce type de détresse j’avais interpellé
un villageois : « aqui es el camino senor ? ». Il
m’avait confirmé que j’étais bien sur le Camino et m’avait confié ne connaître
que 3 mots de français : « liberté, égalité, fraternité ». Je lui avais répondu alors que c’était les
plus beaux ; je pensais alors en moi-même qu’il faudrait sans doute ajouter
« amour » et « tolérance » mais ça je ne sais pas traduire
dans la langue de Cervantes. Adios amigo !
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Clôture en pierres dressées |
Depuis hier le paysage s’est aplani ;
les collines ont laissé la place à un paysage de plateaux où dominent les
herbages et quelques cultures ; les pâtures sont closes de murs de
pierres, non pas à la manière de l’Aubrac, ici ce sont des pierres d'un mètre
de hauteur dressées verticalement.
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La Vierge de Baamonde |
J’atteins Baamonde en milieu d’après-midi et
effectivement la visite est rapide. Un seul point d’intérêt qui est mentionné
dans la plupart des guides : une sculpture de la Vierge taillée à l’intérieur
d’un châtaignier millénaire.
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Une ferme en Galice |
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Passage dangereux ! |
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L'église de Baamonde |
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