Samedi
5 septembre : San Sébastien - Zarautz
23 km
Au petit matin, lorsque je quitte la vieille ville, les rues sont encore
couvertes d’immondices qui témoignent de l’ambiance qui a régné ici jusque tard dans la nuit. Je ne
trouve pas un seul endroit propre lorsque je veux poser mon sac pour y ranger
les croissants que je viens d’acheter à la « panadéria ». À San Sébastien, la vie nocturne se déroule essentiellement
dans ce quartier historique où les bars à tapas sont nombreux. Ceci explique
cela !
Je sors de la ville en empruntant la promenade de bord de mer. À cette
heure, et qui plus est un samedi, j’y rencontre davantage de joggeurs que de
pèlerins. Le premier obstacle à gravir est le mont Igeldo qui ne culmine qu’à 300
mètres, ce qui parait peu, mais le chemin qui y conduit est très raide avec là
également beaucoup d’escaliers pour « casser » la pente. Le sommet
nous offre un magnifique point de vue sur la côte Atlantique. Un peu plus loin,
à la sortie du village d’Igeldo, un vieil homme a installé une table et offre
aux pèlerins de l’eau et quelques victuailles. Il y a également disposé un
livre d’or et le matériel pour le « sello »,
ce tampon que l’on applique sur la crédential pour attester de notre passage. Sur
le mur, il a écrit à la peinture jaune, celle utilisée pour le balisage, « Santiago
795 km ». Plusieurs pèlerins se
sont arrêtés ; j’échange quelques mots
avec eux puis poursuis mon chemin.
Ici il est recouvert de larges pierres plates à la surface irrégulière qui impose de rester vigilant : certainement une ancienne voie romaine. Après quelques kilomètres, j'atteins Orio, une petite ville portuaire de 5000 habitants, établie sur les bords d’un estuaire, mais là pas besoin de la « barca » pour le franchir, un pont relie les deux rives. Je ne pourrai pas faire la visite de l’église San Nicolas de Bari, car fermée comme toutes les églises du Norte : vraiment dommage pour une voie de pèlerinage ! J’ai du mal à comprendre ! Je me contente d’en faire le tour. Avant de franchir le pont qui enjambe l’estuaire, je me restaure à la terrasse d’un café : bocadillo et cerveza. Il y a beaucoup de monde et comme dans tous les bars en Espagne les discussions créent un brouhaha impressionnant. Un large espace est occupé par les membres d’une confrérie ; tous portent un tee-shirt mauve avec un dessin de porc ou de sanglier peint dans le dos : certainement la confrérie du cochon !
Ici il est recouvert de larges pierres plates à la surface irrégulière qui impose de rester vigilant : certainement une ancienne voie romaine. Après quelques kilomètres, j'atteins Orio, une petite ville portuaire de 5000 habitants, établie sur les bords d’un estuaire, mais là pas besoin de la « barca » pour le franchir, un pont relie les deux rives. Je ne pourrai pas faire la visite de l’église San Nicolas de Bari, car fermée comme toutes les églises du Norte : vraiment dommage pour une voie de pèlerinage ! J’ai du mal à comprendre ! Je me contente d’en faire le tour. Avant de franchir le pont qui enjambe l’estuaire, je me restaure à la terrasse d’un café : bocadillo et cerveza. Il y a beaucoup de monde et comme dans tous les bars en Espagne les discussions créent un brouhaha impressionnant. Un large espace est occupé par les membres d’une confrérie ; tous portent un tee-shirt mauve avec un dessin de porc ou de sanglier peint dans le dos : certainement la confrérie du cochon !
Orio présente la particularité d’avoir été la dernière cité baleinière
de la côte ; le dernier cétacé y fut chassé en 1901. Sur la rive opposée,
certaines installations portuaires, complètement rouillées, témoignent de cette
activité.
Quittant Orio, et à mesure que je me rapproche de Zarautz, les vignes
remplacent peu à peu les pâturages. Elles produisent un vin blanc : le
Txakoli. Je dépasse une dizaine de pèlerins, dont deux Françaises qui n’ont
rien réservé et qui désespèrent de trouver un hôtel pour passer la nuit. Le chemin s’élève encore un peu, jusqu’à
franchir le col de Talaimendi d’où je découvre en contrebas la station balnéaire
de Zarautz. De cet observatoire et avec ce ciel d’azur, la vue est superbe. Une
longue plage sépare la ville de la mer. À son extrémité un terrain de golf s’étend jusqu’au
pied de la colline.
Mon hébergement est situé sur ce promontoire à proximité du camping et à
2 kilomètres de la plage. Sur une aire, une cinquantaine de jeunes gens, des
garçons et des filles sont occupés à construire un village de tentes pour y
passer la nuit. Je les observe un moment, admiratif de cette ambiance de
décontraction et de camaraderie qui règne dans le groupe, de cette insouciance
qui est le propre de la jeunesse. Je les
envie, me remémorant ces situations analogues que j’ai connues alors que
j’étais lycéens : des souvenirs qui ne s’oublient pas. À voir leur
matériel, je comprends qu’ils sont surfeurs et venus passer un week-end à
taquiner les vagues de la plage de Zarautz, un lieu réputé pour offrir des
conditions d’exception pour la pratique de ce sport.
Il n’est que 15 heures, alors après avoir
déposé mon sac et pris la douche, je ne résiste pas à descendre en ville pour
profiter du bord de mer. Cette escapade me fait ajouter 4 kilomètres à l’étape,
mais qu’importe, découvrir et profiter quelques instants de ce lieu, vaut bien
ce sacrifice ! Les terrasses en bordure de la promenade sont bondées de
vacanciers en train d’achever leur déjeuner. Je prends un verre puis vais me
rafraîchir les pieds dans l’océan. En front de mer, de jolis petits palais attestent
qu’une clientèle appartenant à la haute bourgeoisie avait fait de Zarautz son
lieu de villégiature. Le palais de Narros fut celui de la reine Isabelle II qui
y venait régulièrement tous les étés.
Zarautz |
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