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vendredi 18 mars 2016

Zamudio - Portugalete



Jeudi 10 septembre :  Zamudio  -  Portugalete      28 km

   Le ballet des avions a effectivement cessé pour la nuit, mais il a repris de bonne heure ce matin et avec lui le vacarme qu’il génère ; je me demande comment font les gens pour vivre ici ! Je ne suis donc pas trop fâché de quitter ce lieu et de reprendre le chemin. Je suis effectivement tout près de Bilbao, mais en préparant mon itinéraire, j'avais fait le choix de ne pas m’y arrêter pour dormir, car d’une part, c’est toujours compliqué dans les grandes villes de trouver son hébergement et d’autre part, celui-ci est bien souvent à l’écart du chemin, ce qui allonge inutilement les étapes.
   La capitale du Pays Basque espagnol n’est qu’à huit kilomètres, mais pour y parvenir je dois franchir le Monte Avril, une colline qui culmine à 400 m : pas la mer à boire ! J’aperçois un pèlerin à une centaine de mètres devant. Je presse le pas pour le rattraper, car à sa dégaine, je crois reconnaître Gérard, ce gars de Lyon que j’avais connu à Ciboure. C’est effectivement lui et il est aussi surpris que moi de se rencontrer ici. De ce qu’il m’avait alors expliqué, j’avais compris qu’il souhaitait faire de plus longues étapes que les miennes et j’en avais donc déduit que nous ne nous reverrions certainement plus. Je suis content de le retrouver, car c’est un gars très  sympathique. Aujourd’hui, il a fait le même choix que moi en se fixant comme objectif de rejoindre Portugalete sans faire halte à Bilbao. Nous décidons de faire l’étape ensemble, ce que j’apprécie bien, étant donné que depuis mon départ je pérégrine la plupart du temps seul, hormis les quelques rencontres très éphémères que j’ai pu faire. Nous atteignons le sommet du Monte Avril d’où nous découvrons une vue panoramique sur Bilbao. 
Bilbao
La ville parait immense, ce qui conforte mon choix de ne pas m’y arrêter. Pénétrant dans Bilbao, nous suivons le balisage en veillant à ne pas nous en écarter et visitons les monuments qui se trouvent sur le chemin : la Basilique Begoña puis la Cathédrale Santiago et enfin le collège San Andres qui abrite le musée Vasco et possède un magnifique cloître à 3 niveaux. Nous ne visiterons pas le célèbre musée Guggeneheim, situé un peu à l’écart de notre parcours et pour lequel il aurait fallu consacrer certainement toute la journée ; nous en apercevons la silhouette sur notre gauche, avec son architecture moderne, faite de verre et de titane.
   Pour sortir de la ville, nous devons emprunter une enfilade de rues qui paraissent assez sinistres et qu’ici on nomme le Bronx : c’est dire ! Nous remarquons vite que les pèlerins ne sont pas les bienvenus. J’ai lu par la suite qu’il existait un parcours plus au nord,  beaucoup plus sécurisé, et  qui était recommandé par les guides. Je saurai pour la prochaine fois ! Après ce passage un peu délicat, nous sortons de la ville, mais sans pour autant retrouver la campagne. Effectivement jusqu’à Portugalete, ce qui représente une vingtaine de kilomètres, nous longeons sans interruption des zones industrielles  et des installations portuaires installées en  bordure du fleuve. Portugalete, situé à l’embouchure du Nervion, est le port de Bilbao. Nous y parvenons en milieu d’après-midi. La ville est réputée pour son pont transbordeur, le plus vieux au monde et le seul encore en fonctionnement à ce jour ; il fait partie depuis 2006 du patrimoine mondial de l’Unesco.
Le pont transbordeur
On remarque de très loin cette structure métallique qui enjambe le fleuve supportant une nacelle qui fait la navette entre les deux rives, transportant passagers et véhicules.  Parcourant les rues, nous découvrons une jolie ville, bâtie à flanc de coteaux, où règne cette animation typiquement espagnole que j’ai rencontré dans toutes les stations balnéaires que j’ai traversées sur la côte Basque. Je quitte Gérard pour rejoindre mon hébergement situé sur les hauteurs de Portugalete. Après la douche et la lessive quotidienne, je rejoins les rives du Nervion pour faire un baptême de transbordeur : 50 centimes d’euro pour 5 minutes de traversée et autant pour le retour.



                                   







Gérard à Bilbao

Bilbao

Le Bronx de Bilbao

Portiugalete

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