Translate

mardi 21 juin 2016

Gijon - Aviles

      
 
       Mercredi 25 mai 2016 : Gijon  -  Aviles  25 km
    
Ce matin, je reprends le Chemin au départ de Gijon, dans les Asturies ; en septembre dernier, je l’ai quitté non pas ici, mais à Villaviciosa, c'est-à-dire une étape en amont. Débuter le Camino à Villaviciosa était un peu compliqué compte tenu des horaires de bus pour rejoindre  ce lieu et j’ai donc fait l’impasse sur cette étape d’une trentaine de kilomètres réputée pour ne pas être une des plus faciles. Gijon est une ville de plus de 300 000 habitants, située en bordure de l’Océan Atlantique, dont l’économie reposait historiquement sur l’industrie et particulièrement la sidérurgie, des secteurs aujourd’hui en pleine régression qui ont laissé progressivement la place à des activités plus propres notamment les services et le tourisme.

Zone industrielle de Gijon : triste !

  Pour le marcheur, pénétrer ou quitter des villes d’une telle importance n’est jamais une partie de plaisir. Avant de retrouver les petits sentiers forestiers, il faut parcourir des kilomètres de trottoirs, traverser des zones résidentielles puis des zones commerciales et enfin des zones industrielles avec toutes les nuisances, de bruit, d’odeur, de pollution qui y sont inévitablement associées. Ici on atteint le paroxysme de l’horreur en découvrant ce qui était autrefois un site de production d’acier et dont les immenses constructions, passerelles, cheminées ont revêtu au fil du temps la couleur de la rouille. 
   Ce n’est qu’au bout de deux heures que je retrouve enfin ces petits sentiers en sous-bois, le chant des oiseaux, l’odeur des eucalyptus, la nature ; je commençais à désespérer !
  Courte halte  au Monté Aréo, cette colline qui fut une nécropole quelques millénaires avant notre ère. Seuls subsistent de nos jours, de manière visible aux marcheurs,   quelques tumulus et dolmens plus ou moins dissimulés par la végétation.
Le Monté Aréo

 Puis, après quelques kilomètres dans ce paysage devenu enfin champêtre j’atteins Aviles, une autre ville de bord de mer, un grand port de pêche. J’ai réservé une pension dans le centre-ville, à deux pas du quartier historique. Avec les moyens modernes que nous offre aujourd’hui la technologie et particulièrement internet, on peut situer sur un plan la localisation de notre hébergement et dans les grandes villes comme ici, c’est un réel avantage.


Aviles

   Bon plan donc quant à l’emplacement de la pension, mais je n’en dirais pas autant de l’accueil. L’aubergiste semble davantage se préoccuper de son lecteur de carte bleue que du fonctionnement de la douche ou de la couleur des draps. On fera avec ! Pour 25 euros, on ne peut pas non plus exiger le confort d’un Parador ! Après quelques instants de repos, j’enchaîne sur la découverte de la ville et tout particulièrement sa partie historique avec en son centre la plaza de España et son Hôtel de Ville, la vieille église Sabugo, du XIIIe siècle et celle, moderne, de Santo Tomás de Canterbury.  Notre qualité de pèlerin fait qu’en un minimum de temps, on découvre un maximum de merveilles : des paysages, des sites, des monuments… mais malheureusement notre agenda nous laisse très peu de marge, pas suffisamment pour approfondir ce qui mériterait de l’être et chaque fois on se dit que l’on reviendra, que l’on reviendra en touriste avec davantage de temps pour la visite. Et ce soir, c'est encore cette réflexion que je me fais, je me promets de revenir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Faites moi part de vos impressions
Je vous répondrai