Mercredi 25
mai 2016 : Gijon - Aviles
25 km
Ce
matin, je reprends le Chemin au départ de Gijon, dans les Asturies ; en
septembre dernier, je l’ai quitté non pas ici, mais à Villaviciosa, c'est-à-dire
une étape en amont. Débuter le Camino à Villaviciosa était un peu compliqué
compte tenu des horaires de bus pour rejoindre ce lieu et j’ai donc fait l’impasse sur cette
étape d’une trentaine de kilomètres réputée pour ne pas être une des plus
faciles. Gijon est une ville de plus de 300 000 habitants, située en
bordure de l’Océan Atlantique, dont l’économie reposait historiquement sur
l’industrie et particulièrement la sidérurgie, des secteurs aujourd’hui en
pleine régression qui ont laissé progressivement la place à des activités plus
propres notamment les services et le tourisme.
Zone industrielle de Gijon : triste ! |
Pour le marcheur, pénétrer ou quitter des
villes d’une telle importance n’est jamais une partie de plaisir. Avant de
retrouver les petits sentiers forestiers, il faut parcourir des kilomètres de
trottoirs, traverser des zones résidentielles puis des zones commerciales et
enfin des zones industrielles avec toutes les nuisances, de bruit, d’odeur, de
pollution qui y sont inévitablement associées. Ici on atteint le paroxysme de
l’horreur en découvrant ce qui était autrefois un site de production d’acier et
dont les immenses constructions, passerelles, cheminées ont revêtu au fil du
temps la couleur de la rouille.
Ce n’est qu’au bout de deux heures que je
retrouve enfin ces petits sentiers en sous-bois, le chant des oiseaux, l’odeur
des eucalyptus, la nature ; je commençais à désespérer !
Courte
halte au Monté Aréo, cette colline qui
fut une nécropole quelques millénaires avant notre ère. Seuls subsistent de nos
jours, de manière visible aux marcheurs, quelques tumulus et dolmens plus ou moins
dissimulés par la végétation.
Puis, après quelques kilomètres dans ce paysage devenu enfin champêtre j’atteins Aviles, une autre ville de bord de mer, un grand port de pêche. J’ai réservé une pension dans le centre-ville, à deux pas du quartier historique. Avec les moyens modernes que nous offre aujourd’hui la technologie et particulièrement internet, on peut situer sur un plan la localisation de notre hébergement et dans les grandes villes comme ici, c’est un réel avantage.
Le Monté Aréo |
Puis, après quelques kilomètres dans ce paysage devenu enfin champêtre j’atteins Aviles, une autre ville de bord de mer, un grand port de pêche. J’ai réservé une pension dans le centre-ville, à deux pas du quartier historique. Avec les moyens modernes que nous offre aujourd’hui la technologie et particulièrement internet, on peut situer sur un plan la localisation de notre hébergement et dans les grandes villes comme ici, c’est un réel avantage.
Aviles |
Bon plan donc quant à l’emplacement de la
pension, mais je n’en dirais pas autant de l’accueil. L’aubergiste semble
davantage se préoccuper de son lecteur de carte bleue que du fonctionnement de
la douche ou de la couleur des draps. On fera avec ! Pour 25 euros, on ne
peut pas non plus exiger le confort d’un Parador ! Après quelques instants
de repos, j’enchaîne sur la découverte de la ville et tout particulièrement sa
partie historique avec en son centre la plaza de España et son Hôtel de
Ville, la vieille église Sabugo, du XIIIe siècle et celle, moderne,
de Santo Tomás de Canterbury. Notre qualité de pèlerin fait qu’en un
minimum de temps, on découvre un maximum de merveilles : des paysages, des
sites, des monuments… mais malheureusement notre agenda nous laisse très peu de
marge, pas suffisamment pour approfondir ce qui mériterait de l’être et chaque
fois on se dit que l’on reviendra, que l’on reviendra en touriste avec
davantage de temps pour la visite. Et ce soir, c'est encore cette réflexion que
je me fais, je me promets de revenir.
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